Iphignénie en Tauride | Desmarest & Campra
A tragedy in a prologue and five acts to a libretto by Thomas Corneille, Médée was Marc-Antoine Charpentier's first and last collaboration with the Académie royale de musique. When the work was premiered on 4 December 1693, Charpentier, at the height of his career, was exactly fifty years old. Louis XIV attended the performance, proof that it was an eagerly awaited event. However, Médée, a dark drama that baffled audiences, was withdrawn after just ten performances... We had to wait until 1976 to hear it again. Hervé Niquet, a specialist in the French repertoire and a familiar face at the Centre de musique baroque de Versailles, where he has been following all the advances in research and historically informed interpretation for 35 years, has endeavoured to present this new Médée by scrupulously applying the scientific information available to date.
Information
Produced by Alpha Classics.
Coproduced by Le Concert Spirituel, Centre de musique baroque de Versailles, Alpha Classics / Outhere Music France.
Enregistré en janvier 2024 à l'Auditorium du Conservatoire Jean-Baptiste Lully de Puteaux.
Programme co-produced by the Centre de musique baroque de Versailles, Le Concert Spirituel and the Théâtre des Champs-Elysées.
Partition éditée par le Centre de musique baroque de Versailles (Jean Duron et Thomas Leconte).
Sorties digitale le 17 janvier et physique le 24 janvier 2025.
Durée : 136 min
Cast
Véronique Gens Iphigénie
Olivia Doray Electre
Reinoud van Mechelen Pylade
Thomas Dolié Oreste
Floriane Hasler Diane
David Witczak Thoas
Tomislav Lavoie l'Ordonnateur / l'Océan
Antonin Rondepierre un habitant de Délos / Triton / le Grand Sacrificateur
Jehanne Amzal Isménide / 1ère habitante de Délos / 1re nymphe / 1re prêtresse
Marine Lafdal-Franc 2nde habitante de Délos / 2nde nymphe / 2nde prêtresse
Hervé Niquet music direction
Orchestra et Choir Le Concert Spirituel
Un ouvrage rare initié par Desmarest et achevé par Campra, deux compositeurs représentatifs de l’âge d’or du Grand Siècle français.
Près d’un siècle avant Gluck, une Iphigénie en Tauride connut un immense succès sur les scènes lyriques. Même histoire, mêmes protagonistes. Cette première Iphigénie est une œuvre au destin singulier. Elle est ébauchée par le compositeur Henri Desmarest vers 1695. Mais Desmarest est banni de France par Louis XIV car il a épousé une jeune fille sans le consentement de son père. La partition inachevée d’Iphigénie est alors confiée à André Campra : « Campra s’est habilement glissé dans le style de Desmarest, ajoutant seulement dans les divertissements des airs virtuoses et des chœurs très mélodiques dont il avait le secret », écrit Benoît Dratwicki, du Centre de Musique Baroque de Versailles, auquel on doit cette redécouverte. Iphigénie en Tauride est créée le 6 mai 1704 et sera reprise partout en Europe à partir de 1711. Grâce à Hervé Niquet, à une équipe vocale de premier plan, à un orchestre rompu au répertoire français et à leur travail commun sur les pratiques et les modes de jeux spécifiques au début du XVIIIe siècle, Iphigénie revoit enfin le jour.
Cette Iphigénie marque le 3e volet d'une tétralogie de tragédies lyriques en musique, fruit de la Résidence croisée initiée par Le Centre de musique baroque de Versailles, et dont les premiers opus sont Ariane & Bacchus de Marin Marais et Médée de Charpentier (Diapason de l'année 2024 catégorie opéra). Persée (version originale de 1682) de Lully viendra clore 4 années de recherches et de partenariat pour vous proposer une nouvelle lecture, historiquement informée, des partitions de ces grands compositeurs français.